Test du jeu vidéo Sonic Frontiers

Test du jeu vidéo Sonic Frontiers

Sonic Frontiers marqua le grand retour du hérisson bleu sur les consoles de salon, 5 ans après le très décrié Sonic Forces (même si on a eu quelques hors séries comme le sympathique jeu de course Team Sonic Racing ).

Très franchement, j’ai absolument adoré ce nouvel opus du hérisson bleu, le dernier jeu de plateforme 3D à m’avoir autant enthousiasmé et subjugué a été le fantastique Sonic Adventure 2 sorti sur Dreamcast en 2001 (c’est dire si ça remonte !) ce qui ne m’a pas empêché d’être emballé par des volets 2D tels que l’excellent Sonic Mania .

Attention soyez prévenus, il y a quelques spoilers dans ma critique, tant sur le jeu en lui même que sur les comics IDW (jusqu’au tome 6 au moins).

Bon alors revenons à Sonic Frontiers: tout d’abord, j’ai trouvé le jeu visuellement très beau, les graphismes sont magnifiques et très détaillés, les paysages et l’environnement sont vraiment somptueux ainsi qu’un régal pour les yeux.

L’animation rien à redire, elle est extrêmement fluide et Sonic court toujours aussi vite et plusieurs passages m’ont procuré quelques bonnes bouffées d’adrénaline !

La jouabilité, il s’agit là de l’un des plus grands points forts du jeu, Sonic répond au doigt et à l’oeil, la maniabilité est franchement irréprochable.

J’ai énormément aimé le fait que Sonic évolue dans un “open world” permettant à notre héros d’explorer les lieux dans lesquelles il s’aventure dans les moindres recoins, on a la sensation de n’avoir absolument aucune limite.

C’était plaisant aussi de voir Sonic au fil de son périple acquérir de nouvelles aptitudes: ainsi certains ennemis paraissant imbattables au début (l’espèce d’androïde composé de plusieurs boules) deviennent bien plus faciles à vaincre par la suite une fois que l’on a acquis de nouvelles capacités au combat .

Après, je ne nie pas que, pour plusieurs bad guys, on peut agir comme un gros bourrin pour les vaincre.
Mais il y en a tout de même certains où il faut employer la technique adéquate pour en venir à bout.

C’est également très agréable de devoir résoudre quelques énigmes pour obtenir certains objets convoités, ces séquences de réflexion étant fort agréables.

On a même des passages de shoot them up très amusants rendant un hommage sympathique à Space Invaders  (le premier shoot them up de l’histoire des jeux vidéos) ainsi qu’à Nier : Automata !

De plus certains passages oniriques et contemplatifs (accentués par les musiques apaisantes les accompagnant) en côtoient d’autres beaucoup plus intenses.

Pour les boss, j’ai beaucoup aimé certains demi boss comme l’espèce de requin mécanique dont on devait attraper la queue pour le suivre et l’attaquer quand il est vulnérable.

Mais le pinacle du jeu, ce sont les duels contre plusieurs des titans, lorsque l’on doit se transformer en Super Sonic pour lutter contre eux à armes égales et les terrasser…

Ces passages là sont époustouflants et tout bonnement épiques !

Pour ce premier boss, on combat un monstre de la taille d’une montagne et qui est extrêmement fort… Mais le fait d’être plus rapide que la lumière, invincible (tant qu’on a encore des anneaux) et ultra puissant rend ce duel extrêmement exaltant, tant on a la sensation de combattre le “dernier boss” ! J’ai été épaté par certains moments comme Giganto qui projette un rayon laser et qu’on maintient dans nos mains pour le projeter ailleurs !

Et que dire de l’incroyable chanson “Unbeatable” qui sublime l’ensemble !

On a réellement la sensation d’incarner un “demi dieu” lors de ces phases, la Sonic Team a tout donné !

Les passages en Super Sonic ont toujours fait partie des moments les plus forts de la saga (Sonic 3 and Knuckles, Sonic Adventure 1 et 2 ) et ils sont dans Sonic Frontiers extrêmement réussis !

Parmi les éléments m’ayant enthousiasmé dans le jeu, je citerai l’histoire et surtout les interactions entre les personnages et leur qualité d’écriture. Il faut dire que c’est le talentueux scénariste Ian Flynn (le meilleur scénariste des comics IDW du hérisson bleu et qui travailla aussi jadis chez Archie) qui a écrit l’histoire du jeu et ça se voit clairement.

Bien que je n’ai pas joué à Sonic Lost World  et Sonic Forces , ce qui m’a choqué dans les cut scènes (scènes de dialogues), c’était le ton perpétuellement infantile, et l’humour balourd qui les plombaient, et la caractérisation aux fraises des personnages. Knuckles décrit comme un benêt, Amy uniquement dépeinte comme une stalker obsessionnelle, Tails comme un couard ou qui a une crise de jalousie parce que son ami s’associe à Robotnik pour contrer Zavok et les Deadly Six… Là dans Sonic Frontiers, Sonic, bien qu’il conserve son humour et son bagou légendaires sait QUAND être sérieux, et très emphatique envers ses amis (quand il voit Tails anxieux et soucieux, il lui demande qu’est ce qui ne va pas, et plus tard dans le jeu, on le voit sincèrement s’inquiéter pour lui). Knuckles quant à lui demeure ce combattant courageux et fier, prêt à aider les Kokos mais est également mélancolique (la scène où il se confie à Sonic en étant conscient d’être le dernier de son espèce et qu’il éprouvait de la compassion envers les ancêtres des Kokos décimés par une catastrophe m’a beaucoup ému). J’ai aussi été marqué par ce moment précédant cette scène intimiste où Sonic s’apprêta à raconter une blague, mais y renonça en se disant “Non: je vois bien que mon ami n’a pas le moral. Je sens qu’il veut se confier à moi, écoutons le et je verrai comment je peux l’aider ensuite”.

Et il a un superbe morceau de bravoure comme quand il voit Sage attaquer Sonic et qu’il sauve ce dernier en arrêtant à mains nues la boule d’énergie qu’elle a projeté !

Tails qui demeure ce génie de la mécanique mais aussi cet ami formidable, gentil, chaleureux et loyal sur qui on peut toujours compter…

Je pense aussi à Amy Rose, qui, bien qu’elle soit toujours très amoureuse de Sonic, est infiniment plus posée et mature. Le récit met bien en avant son caractère fondamentalement altruiste et généreux comme quand elle est à l’écoute des Kocos et fait du mieux qu’elle peut pour les aider. Elle défend aussi ardemment son bien aimé face à Sage.


Idem pour Robotnik/Eggman, alors que dans Sonic Lost World, il était dépeint comme un bouffon burlesque, là, il y a des scènes où il agit comme un scientifique intelligent, posé et cartésien (quand il prend le temps d’analyser le cyber espace dans lequel il est emprisonné et garde son sang froid). Il confie même à Sage que, bien qu’il déteste Sonic, il a beaucoup d’estime et de respect envers ce formidable adversaire qui lui donne tant de fil à retordre.

Même Sage que l’on découvre dans ce jeu évolue beaucoup au fil de l’histoire: D’abord clairement définie comme une ennemie, elle se remet peu à peu en question, est émue par l’amitié entre Sonic et Knuckles, et est tellement touchée par l’amitié si chaleureuse entre Tails et Sonic qu’elle pleure et verse des larmes de compassion… Elle cherche même à trouver une alternative et propose à Robotnik de conclure une trêve avec Sonic. C’est vraiment un personnage intéressant, intrigant et émouvant.

J’ai apprécié aussi que Sonic se souvienne de ses ami(e)s et évoque Cream, Rouge, Gamma… et Tangle le lémurien !

Pour être franc avec vous, j’ai poussé un petit cri de joie quand Sonic l’a cité !

En effet, elle est mon héroïne préférée des comics IDW, elle est haute en couleurs, joviale, drôle, courageuse et enthousiaste et sa bonne humeur communicative la rend très attachante. Je l’adore ! 😀 Et savoir qu’elle est canon dans les jeux vidéos de la saga m’a comblé de joie !

Certes, je savais qu’elle était jouable dans Sonic Dash et Sonic Forces: Speed Battle(ainsi que sa meilleure amie l’émouvante Whisper la louve), mais c’est chouette qu’elle ait pu être citée !

Au sujet des comics IDW on a aussi des références faites à ceux-ci: par exemple quand Sonic délivre Amy, Knuckles et Tails de leurs geôles, on le voit peu à peu être infecté par la cyber corruption ce qui l’affaiblit de plus en plus au fil de son aventure. C’est sa volonté inébranlable de sauver ses proches qui lui permet de tenir le coup. Cela fait écho à la mémorable et très sombre saga des Zombot où notre céruléen hérisson luttait au maximum contre le Métal Virus qui l’infectait pour sauver ses amis et des innocents et éviter de se transformer en zombot qui attaquerait ses proches et des civils.

Enfin voilà: le soin accordé à l’écriture des personnages m’a réellement permis de m’investir émotionnellement, tant le récit est captivant et émouvant, Ian Flynn insufflant une très grande humanité à Sonic, Tails, Amy, Knuckles, Robotnik et Sage…

J’ai aimé aussi les références faites aux jeux vidéos précédents de la saga: certes, elles titillent ma fibre nostalgique mais ne semblent jamais forcées et servent l’histoire comme quand Tails s’en veut d’avoir mit Sonic dans le pétrin et que ce dernier pour le galvaniser et le réconforter lui rappelle ses exploits passés comme quand il sauvé Station square de la menace de Robotnik dans Sonic Adventure où Sage qui dit à son père que jadis il avait déjà conclu des trêves avec son ennemi juré comme la fois où il a collaboré avec lui sur la station Ark dans Sonic Adventure 2 pour neutraliser le monstre crée par Gérald Robotnik son grand père.

Après, je ne dis pas que le jeu est parfait: certains niveaux du cyber espace (permettant de débloquer des clés permettant d’acquérir les émeraudes du chaos) sont un peu trop ardus, et à côté de cela, les niveaux de pêche avec Big le Chat sont trop simples…

Mais ces faiblesses sont dérisoires par rapport aux nombreuses qualités du jeu (graphismes superbes, jouabilité exemplaire, bonne durée de vie, histoire prenante).

Le jeu vidéo est disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Nintendo Switch, X-Box One, X Box séries et Microsoft Windows.

Je l’ai acheté pour ma part sur Playstation 4.

Le jeu a également fait l’objet de DLC: les premiers sont arrivés en Mars.

Voici les nouveaux éléments qui furent ajoutés lors du premier DLC:

Mode Photo:
Mettez en pause et prenez des captures d’écran avec une caméra libre.
Encadrez, éditez et capturez vos moments favoris avec le mode Photo!
Capturez Sonic en pleine action sur des paysages variées et créez la photo parfaite.
Vous pouvez aussi choisir entre 7 filtres pour rajouter un peu de piquant.

Mode Jukebox:
13 morceaux de vos musiques Sonic favorites.
Rassemblez les “Jetons de Sons” à travers les Starfall Island pour débloquer 40 autres morceaux additionnels.
Vous pouvez écouter chacune des 53 musiques n’importe où dans les zones ouvertes, dont 13 immédiatement débloquées et jouables dès que le jeu est mis à jour.
Débloquez les 40 musiques restantes en collectant les Jetons de Sons à travers les cinq îles.
Gardez un œil sur les notes de musiques oranges!

Mode Défis:
Combattez plusieurs boss contre-la-montre dans Battle Rush.
Combattez plusieurs vagues d’ennemis tenaces, gardiens, et Titans dans ce mode chronométré!
Visez le chemin le plus rapide avec votre Sonic amélioré.
Si vous réussisez à avoir un haut rang, vous pourriez avoir une surprise spéciale.
Accélérez à travers le Cyber-Espace en contre-la-montre dans Défis de Cyber-Espace
Coursez 7 niveaux Cyber-Espace à la suite en contre-la-montre!

Quelques bonus pour la mise-à-jour:
L’animation du Turbo de Puissance pourra être activé/désactivé depuis le menu des options.
Le roulette des étoiles filantes pourra être activé/désactivé depuis le menu des options.
Les niveaux de Cyber-Espace pourront être recommencé en plein niveau.
Pendant que vous améliorez Sonic, vous pourrez choisir le nombre de Kocos que vous voulez échanger avec le Doyen et le Koco Ermite.

Il y aura d’autres DLC qui seront disponibles dès le 23 juin (correspondant au 32e anniversaire du héros de Sega) où il y aura des défis en zone ouverte ainsi qu’un nouveau Koko et un mode Birthday.

Mais pour ma part, j’attends avec la plus grande impatience le DLC de septembre qui nous permettra enfin de jouer avec Amy, Tails et Knuckles !

Sonic Frontiers est un jeu captivant, émouvant, palpitant, à la fois original et novateur tout en restant fidèle aux fondamentaux de la saga.
Et ses musiques et chansons sont d’une qualité exceptionnelle !

Merci de tout coeur à Takashi Izuka et Morio Kishimoto d’avoir autant soigné ce jeu et à Ian Flynn d’avoir écrit une intrigue aussi exaltante. Pour moi Sonic Frontiers est un jeu majeur qui fera date dans l’histoire du plus grand héros de Sega !

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