Dirty Pair Flash

Dirty Pair Flash

Dirty Pair Flash

Réalisateur : Sunaga Tsukasa

Character Designer : Takahiro Kimura

Musiques : Kei Wakakusa (saison 1), Hajime Mizoguchi, Juni’chi Kanezaki (saison 2), Juni’chi Kanezaki, Junko Miyagi (saison 3)

Kei et Yuri sont deux agents de l’organisation WWWA (Worlds Works and Welfare Agency).

Elles ont difficilement réussi leurs examens d’admission et sont connues pour avoir causé de nombreuses catastrophes et dommages collatéraux lors de leurs missions respectives.

Par ailleurs elles entretiennent des relations assez conflictuelles, Kei la rousse intrépide étant un véritable garçon manqué au tempérament volcanique et colérique, tandis que Yuri est beaucoup plus frivole et coquette.

Elles devront toutefois mettre de côté leurs divergences afin de neutraliser Freya, une dangereuse tueuse qui était jadis une membre de la WWWA et qui désire se venger de cette organisation qui l’a selon elle trahie…

Dirty Pair Flash est un remake de Dirty Pair. C’est une série d’OAVs composée de 16 épisodes et constituée de trois saisons et qui fut produite de 1994 à 1996.

Originellement, elle devait être une vraie suite de la série originale, cependant, Kyôko Tongu, la seiyuu d’origine de Kei est parti déménager et vivre aux États Unis. Son amie et collègue Saeko Shimazu qui interprétait Yuri refusa de reprendre son rôle, ne voulant travailler avec personne d’autres qu’elle sur un animé de Dirty Pair.

C’est alors que les studios Sunrise décidèrent de produire un remake se déroulant dans un univers parallèle. Les seiyuu d’origine ont été remplacées par Rica Matsumoto (Kei) et Mariko Kouda (Yuri).

Pour être franc avec vous,  j’avais hésité de découvrir ce titre, mais je me suis finalement jeté dans le bain il y a une dizaine d’années de cela et j’ai décidé de laisser sa chance à Dirty Pair Flash, le remake très controversé (voire décrié !) de la très populaire série animée culte (au Japon et aux Etat Unis tout du moins) Dirty Pair (Dan et Danny en France).

Et bien ma foi… c’est franchement très bon, l’oeuvre étant bien meilleure que l’idée que je m’en faisais !  🙂

Ce remake est en fait  bel et bien ancré dans les années 90, le design faisant écho à d’autres productions animées de cette décennie comme Ranma 1/2Slayers, voire Sailor Moon (accentué par la transformation presque “magical girl” de nos deux belles donzelles quand elles revêtent leurs costumes de la WWWA).

La première saison est sans nul doute la plus intéressante, bien qu’inégale.

Il y a une très forte continuité narrative entre chacun des épisodes et une ambiance très sombre et résolument dramatique se dégage du récit.

Ceci dit, n’allez pas en déduire que celle ci soit avare en gags ou en situations humoristiques.

Ainsi, j’ai été particulièrement hilare face à une course poursuite mémorable où nos deux héroïnes étaient pourchassées par leurs ennemis: leur véhicule se réduisant comme une peau de chagrin à chaque fois qu’il se fait toucher, à la fin il ressemblait à un vélo bringuebalant !  😆

Mais le pompon, c’est la riposte de Kei: elle s’empare d’un missile qui n’a miraculeusement pas explosé en touchant le sol, le balance à un hélicoptère ennemi… qui explose ! 😆

La fin du premier épisode est par ailleurs particulièrement explosive et hilarante, étant donné que Kei et Yuri anéantissent toute une armada à elles toutes seules… avec le thème musical de la « Cavalerie » ! 😆

Le fil rouge axée sur la tueuse Freya est très intéressant, celle ci était autrefois une agent de la WWWA, qui suite à la trahison dont elle fut victime et à la mort atroce de sa coéquipière part dans une quête vengeresse. Le personnage est très intéressant et plus nuancé qu’il n’y paraît et sera l’ennemie jurée de Kei.

Cependant, on pourra toutefois déplorer que l’intrigue principale soit surtout centré sur Kei, Yuri étant régulièrement laissé au second plan, ce qui est bien dommage.

Au sujet de cette dernière, on pourra déplorer qu’elle n’a pas l’intelligence exceptionnelle de son illustre “ancêtre” (Yuri étant un peu la “femme de tête” du duo de la Dirty Pair dans la série originale, c’est elle qui organisait souvent les plans, même si Kei était aussi très intelligente), et les défauts de la Yuri originale tel que son côté futile et son goût du shopping ont été à mon humble avis trop été accentués chez la Yuri “moderne”.

Il y a heureusement certains épisodes où Yuri ne fait heureusement pas de la figuration, tel que celui où elle plonge dans un univers d’héroïc fantasy pour récupérer un informaticien susceptible de l’aider dans sa mission.

On pourrait croire que ce serait trop hors sujet, surtout pour une série de science fiction typique comme DP, heureusement, nous apprenons qu’il s’agit d’un univers vidéoludique, ce qui fait mieux passer la pilule.

Kei est très bien campée, bien qu’elle garde le tempérament sanguin et explosif de son “modèle”, elle n’en est pas une copie carbone. J’aime bien aussi l’esprit d’initiative dont fait souvent preuve cette nouvelle Kei.

Au chapitre des défauts de cette première saison, on pourra toutefois déplorer quelques transitions abruptes: ainsi Kei se retrouve nez à nez avec Freya, la tient en joue avec son revolver… et se retrouve la seconde d’après pieds et poings liées à la merci de son ennemi !

Quand, comment on est on arrivé là ? A partir de quel moment Freya est parvenue à faire basculer la situation à son avantage ? Nous n’en saurons rien.

On ne ressent pas non plus la connexion et l’alchimie entre Kei et Yuri qui ont fait d’elle un tandem hors du commun, même si c’est compréhensible dans le contexte du scénario qui narre leur première rencontre.

Mais globalement ce fut une bonne première saison dont le climax fut très intense. 🙂

Suite à cette première saison pleine de noirceur, la deuxième est plus décomplexée, légère et détendue.

Notre duo doit cette fois ci veiller sur Touma, un informaticien chargé de démanteler un virus informatique. Et pour cela… ils reviennent à l’époque du XXe siècle.

Une saison peinarde et amusante, sans prétentions.

L’épisode où elles ont alpagué un escroc et où tous les trois ont toutes les peines du monde à arriver à destination est riche en situations cocasses et truculentes, bien que les deux jeunes filles arborent occasionnellement au cours de ce périple des expressions faciales aussi troublantes qu’amusantes.

L’épisode où Touma tombe amoureux d’une belle fleuriste et espère de tout coeur que celle ci éprouve les mêmes sentiments pour lui était également très amusant.

Le clou de cette petite histoire étant la chute où l’on apprend…

que la fleuriste était en fait amoureuse de Yuri ! 😆

La troisième saison quant à elle n’a pas de fil directeur contrairement aux deux premières et se rapproche dans l’esprit davantage de la série TV de 1985.

Un des tout meilleurs épisodes étant le premier où Kei est l’une des seules survivantes d’un crash aérien, l’autre étant… un bébé qu’elle a sauvé.

Si au début, elle considère ce dernier comme un boulet (les pleurs du nourrisson l’énervant plus qu’autre chose), elle se prendra petit à petit d’affection pour le charmant bambin qui éveillera en elle sa fibre maternelle.

Un épisode touchant et émouvant, dévoilant une facette peu connue de la personnalité de Kei.

On a aussi une scène marquante où

SPOILER

Kei et le bébé sont traqués par des mercenaires chargés d’éliminer l’enfant. Ils se cachent sous les décombres mais sont à deux doigts d’être repérés par leurs ennemis car le bébé pleure et réclame du lait. Afin de ne pas être repéré, Kei donne son sein au bébé qui le tète et est ainsi apaisé…

FIN SPOILER

On a aussi un épisode amusant où Kei a accidentellement cassé une androïde façonnée à l’image de Yuri et dont un jeune adolescent était amoureux. En attendant que son robot soit réparé, la WWWA charge la vraie Yuri de tenir compagnie jour et nuit au jeune garçon (héritier d’une famille richissime) afin qu’il ne déprime pas. Un épisode intéressant et amusant, faisant écho à l’épisode de la série TV où un millionnaire était amoureux d’une poupée à taille humaine.

Parmi les épisodes mémorables de cette saison 3, j’ai beaucoup aimé celui où nos héroïnes sont traquées sans relâche par une tueuse pré adolescente. Si ses premiers traquenards concoctées par cette tueuse à gages sont sournois, perfides et bien pensées, les derniers pièges qu’elle tend aux « anges de la Galaxie » deviennent beaucoup plus fantaisistes et farfelus et elle a même recours à un ours en peluche géant armé jusqu’aux dents pour anéantir notre tandem !

Un épisode commençant assez sérieusement et se concluant sur un délire aussi jouissif que drolatique ! 😆

Le dernier épisode bien qu’agréable, est tout de même un peu convenu et conclue sans panache la saga de ces nouvelles Kei et Yuri.

Que dire de Dirty Pair Flash ? Et bien, sans valoir certains des meilleurs animés de la saga (la série TV, le film  Project Eden, l’OAV Flight 005 Conspiracy ), ce remake ne démérite pas et s’est avéré être plaisant et divertissant. Il a réussi à se forger sa propre personnalité, tout en reprenant certains éléments ayant forgé la gloire de la saga tel qu’un humour décapant et des scènes d’action dantesques et explosives. 🙂

Dirty Pair Flash constitue donc selon moi un remake réussi ne galvaudant pas l’esprit de la série d’origine et qui s’est révélé en fin de compte très drôle, surprenant et parfois émouvant. 🙂

Dirty Pair Flash n’est hélas jamais sorti en France mais l’oeuvre est disponible en DVD et en Blu-Ray aux États Unis chez l’éditeur Discotek.

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