Critique : Aladdin

Critique : Aladdin

Aladdin

Réalisation : John Musker et Ron Clements

Le grand et sinistre vizir Jafar et son perroquet Iago attendent dans le désert Gazeem un homme chargé de leur remettre une précieuse amulette à l’effigie d’un scarabée. Celui-ci, arrive en retard et s’est acquitté de sa tâche même si il dût égorger quelques victimes pour mettre la main dessus.

Il refuse toutefois de remettre le fruit de son larcin à son patron tant qu’il ne lui a pas donné la récompense qu’il convoite. Gazeem déchante vite car Iago s’empare de l’amulette. Jafar promet toutefois à son complice que sa patience sera bientôt récompensée dès qu’il aura assemblé les deux morceaux du scarabée doré (Jafar ayant déjà été en possession de la première moitié).

Dès lors que les deux morceaux sont réunis, le scarabée s’envole et Jafar ainsi que Gazeem le suivent et l’emmènent directement vers la Caverne aux Merveilles qui recèle un fabuleux trésor.

Le vizir empoigne alors son acolyte et lui dit qu’il peut prendre ce qu’il veut comme bijoux et joyaux mais qu’il doit exclusivement lui réserver la lampe (dont le génie à l’intérieur de celle-ci est capable d’exaucer trois souhaits de son maitre).

Cependant, la fameuse caverne aux merveilles avertit Gazeem que seul un être au coeur pur dont l’apparence dissimule la valeur, un “diamant d’innocence” peut pénétrer à l’intérieur de la caverne aux merveilles.

Ne sachant que faire et assez inquiet, Gazeem se tourne vers son chef qui lui dit qu’il peut rentrer à l’intérieur sans problèmes. A peine Gazeem a posé un pied sur la première marche de l’escalier qu’il se fait instantanément engloutir et tuer par la caverne qui s’enfonce dès lors à nouveau dans les profondeurs du désert.

Cela n’est pas sans susciter la fureur de Iago qui blâme Jafar. ce dernier, peu affecté par le décès de son allié d’infortune annonce à son perroquet qu’il va partir en quête de son “diamant d’innocence”…

qui n’est nul autre que Aladdin, un voleur intelligent, astucieux et sympathique vivant à Agrabah !

C’est en ayant pris le diamant appartenant au sultan et à l’aide de l’une de ses machines que Jafar a été en mesure d’identifier et localiser le jeune homme qui serait apte à s’emparer de la lampe qu’il désire à tout prix…

Aladdin est le 31e classique parmi les films d’animation produits par les studios Disney. Il est sorti en novembre 1992 aux États Unis , mais en France, il fallut attendre le 24 novembre 1993 avant qu’on puisse le découvrir au cinéma. Il s’agit d’une très libre adaptation du conte Aladin ou la lampe merveilleuse issue des éditions plus récentes des contes des 1001 nuits et traduite par le français Antoine Galland.

Par exemple, dans le conte original, il existe un deuxième génie moins puissant mais qui se trouve dans une bague qui n’a pas été adapté dans ce film.

Les studios Disney ont connu en 1989 une véritable renaissance avec La Petite Sirène (déjà réalisé par John Musker et Ron Clements) qui marqua un nouvel âge d’or pour la firme de la petite souris, celui-ci ayant connu un véritable triomphe à la fois critique et public. Les long métrages suivants sortis jusqu’au quasi milieu des années 90 ont connu un engouement similaire voire supérieur tels que La Belle et la Bête ou encore Le Roi Lion (seul, le pourtant excellent Bernard et Bianca au pays des Kangourous ayant été un échec commercial)… Et Aladdin fit partie des fers de lance de cette période dorée pour Disney.

Aladdin lors de sa sortie remporta un succès dithyrambique et constitua une véritable révolution pour le studio qui émerveilla le grand public, les critiques ainsi que de nombreux(ses) passionné(e)s de Disney.

Déjà le film est visuellement magnifique, le character design est beau et expressif, l’animation est d’une fluidité éblouissante et époustouflante, les couleurs sont sublimes et chatoyantes, les musiques et chansons composées par Howard Ashman et Alan Menken sont divines et inoubliables…

Mais ce qui démarqua essentiellement ce film de ses illustres prédécesseurs de la fin des années 80 et du début des années 90… c’est son humour décapant.

Il y avait déjà eu des films phares de Disney qui se caractérisaient par un humour délirant et farfelu comme l’extraordinaire Alice au pays des Merveilles de 1951 ou encore Le Livre de la Jungle en 1967. Mais les long métrages de La Petite Sirène à La Belle et la Bête étaient globalement assez sérieux, malgré quelques touches d’humour occasionnelles.

Et cela est dû principalement à un personnage inoubliable et magique (dans tous les sens du terme ) : Le Génie !

Ce personnage était initialement dans le conte un être surpuissant mais néanmoins dépourvu de personnalité : c’était une créature  se contentant d’exaucer les souhaits de son maître. Dans cette adaptation, il n’en est rien : Le Génie est un personnage joyeux, farceur, farfelu, complètement déjanté et doté d’un humour irrésistible et hilarant ! 😀

Il faut dire que son humour touche plusieurs registres : il nous gratifie de jeux de mots cocasses, de gags visuels désopilants ou encore d’imitations de célébrités à hurler de rire (Arnold Schwarzenegger, Groucho Marx, Jack Nicholson et même Jules César !) .

Les animateurs ont clairement été inspirés par les cartoons irrévérencieux et délirants du légendaire Tex Avery, les court métrages humoristiques qu’il a réalisé pour les studios de la Warner Bros et la Metro Goldym Mayer sont des joyaux constituant le parangon du genre.

Cependant, le Génie n’est pas qu’un joyeux luron et sait être sérieux quand il le faut. S’il sympathise très vite avec Aladdin qu’il aime beaucoup, il sait lui prodiguer de sages conseils : bien qu’il lui ait permis de devenir un prince (afin qu’il puisse conquérir le coeur de la princesse Jasmine dont il est tombé amoureux), il essaie de lui faire prendre conscience d’apprendre à être lui même et de ne pas renier ce qu’il est.

C’est également un être sensible et doux qui, non seulement éprouve de l’empathie envers autrui, mais aspire aussi un jour à être libre, le fait d’être prisonnier de sa lampe étant une vraie torture pour lui…

La personnalité unique du Génie, nous la devons à son interprète original : le grand Robin Williams ! (le professeur Keating dans Le Cercle des Poètes Disparus de Peter Weir).

En effet, à l’origine, le personnage du Génie devait avoir une personnalité bien plus conventionnelle. Cependant, Robin Williams se livra à plusieurs improvisations et imitations loufoques et truculentes, et les animateurs, comme emportés par le délire de l’acteur, se prêtèrent au jeu et rendirent le Génie infiniment plus haut en couleurs ! Malheureusement, en raison du fait que Disney n’a pas respecté certaines des clauses qu’il a exigé (que son nom ne soit pas mis en avant et que le Génie ne soit pas trop médiatisé) qui ne furent pas respectées, il se brouilla quelques années avec la firme (une scène de Mrs Doubtfire fit d’ailleurs un pied de nez à Disney).

Cependant, le Génie n’est pas le seul à se démarquer des clichés habituels, il en va de même pour la plupart des personnages du long métrage.

C’est le cas de Aladdin le héros de notre histoire par exemple. C’est un voleur rusé, malin, dégourdi et débrouillard. Il nous gratifie parfois par exemple d’un humour sarcastique savoureux et ne manque pas de répondant. Mais c’est également un jeune homme doté d’un grand coeur qui n’hésitera pas à donner un pain qu’il avait réussi à voler à des enfants nécessiteux qui en avaient davantage besoin que lui…

De plus, ce qui rend le personnage assez savoureux, c’est sa très grande intelligence et son côté manipulateur. Par exemple, quand le Génie lui a appris qu’il ne pouvait pas faire trois choses (tuer des gens, ressusciter des morts, faire tomber amoureux), il dit à son singe Abu qu’ils se débrouilleront tout seuls pour sortir de la caverne aux merveilles… ce qui agacera le Génie, croyant que Aladdin sous estime ses pouvoirs et l’aide à en sortir… sans qu’il ait eu à formuler son souhait !

Mais à côté de cela, il éprouve aussi un complexe d’infériorité : il tombe amoureux de la princesse Jasmine (et elle éprouvera des sentiments réciproques envers lui), mais est persuadé qu’elle le rejettera si elle apprend qu’il n’est qu’un “simple vaurien” et veut plus tard à tout prix se faire passer pour un prince pour la séduire… ce qui produira l’effet inverse, Jasmine croira pendant un temps que c’est encore un crétin de prince bouffi d’orgueil. C’est du cambrioleur intrépide, humble et gentil dont elle est tombée amoureuse, pas du prince Ali Ababoua…

L’idylle de Aladdin et Jasmine est d’ailleurs particulièrement bien menée : elle ne parait jamais trop abrupte et précipitée et on perçoit une véritable alchimie entre les deux. Il est intéressant de voir aussi que leurs situations actuelles les rendent malheureux mais pour différents motifs : Aladdin est las de toujours risquer sa vie pour subvenir à ses besoins et de redouter de finir du jour au lendemain au cachot et aspire à une vie où il serait riche et insouciant… Jasmine quant à elle est très peinée d’être comme un oiseau en cage au sein du palais du sultan, n’est jamais libre de ses décisions ce qui l’entrave…

Jasmine est d’ailleurs une héroïne remarquable et très attachante. Elle a une personnalité affirmée, ne se laisse aucunement marcher sur les pieds, déclare ouvertement ce qu’elle pense… Et si elle doit épouser un homme, il faut qu’elle soit réellement amoureuse de lui. Comme elle le dit si bien, “elle n’est pas le premier prix d’une tombola”… Ses colères explosives sont en tout cas très marquantes ! Elle est cependant également une personne très douce, compatissante, gentille et dotée de beaucoup d’humour… De plus, elle est observatrice et perspicace : elle commença à se douter que le prince Ali est Aladdin lorsqu’il lui répéta une phrase qu’il lui a déclaré lors de leur première rencontre… Et elle le perça à jour en lui disant sur un ton décontracté “Dommage que Abu n’ait pas pu nous accompagner”…

A noter que dans l’enceinte du palais, elle est protégée par son tigre Rajah qui veille au grain et protège sa maitresse des importuns qui lui chercheraient des poux dans la tête. Il a par exemple mordu le postérieur d’un prince arrogant qui incommodait Jasmine au début du récit !

Abu est le petit singe de notre héros. Il est l’un des personnages comiques du film, ses facéties étant très drôles. On remarque cependant qu’il est bien plus cupide que Aladdin, les beaux bijoux et les joyaux l’attirant nettement plus… or cette avidité les mettra en danger de mort tous les deux dans la Caverne aux Merveilles (la Caverne avait averti Aladdin et Abu qu’ils ne devaient toucher qu’à la lampe). Mais il n’est heureusement pas qu’un boulet, loin s’en faut : il parviendra à délivrer Aladdin des chaines l’attachant dans sa geôle, et, plus tard, il déroba la lampe du Génie dont Jafar s’était emparé.

Aaaaah ce cher Jafar… Le grand réalisateur Alfred Hitchcock avait déclaré “Meilleur est le méchant, meilleur est le film”. Or ce descriptif sied à merveille à Jafar que je considère personnellement comme l’un des plus grands méchants des films d’animation de Disney. Il faut dire que Jafar a de nombreux atouts : il est extrêmement intelligent, démoniaque, sinistre, perfide et manie à la perfection l’art de la duplicité. Il est également un as du déguisement et se fera passer pour un simple mendiant aux yeux d’Aladdin lorsqu’il l’aide à sortir de sa prison. Il est le vizir du Sultan et se fait passer pour son plus loyal sujet alors qu’il aspire au contraire à le renverser du pouvoir et s’emparer du trône. Plus tard dans l’aventure, il deviendra le sorcier le plus puissant de la terre accentuant davantage encore sa dangerosité !

Il s’exprime également avec un langage châtié et soutenu lui conférant un très grand charisme, magnifié par l’interprétation impériale de Féodor Atkine en version française.

Iago, le perroquet de Jafar n’est pas en reste. Il est, avec le Génie, le personnage le plus marrant du film : le vil animal en prend souvent plein le bec et les gags “slapstick” dont il est souvent la victime sont franchement tordants… Mais il a également un humour incisif, noir et cynique le rendant très savoureux et rigolo… Cependant, ce qui le distingue de bien des “sidekicks” de méchants de films d’animation, c’est qu’il est loin d’être un bouffon débile décérébré : loin, très loin de là. Il est tout aussi fourbe et cruel que son infâme maître et est très intelligent, peut être même davantage que Jafar lui même. En effet c’est Iago qui a suggéré à Jafar d’épouser Jasmine : ainsi il pourrait s’emparer du pouvoir en toute “légalité” et ensuite, il pourrait occire le Sultan et la princesse.

De plus, Jafar lui confia comme mission plus tard de voler la lampe du Génie à Aladdin, tâche qu’il réussira avec maestria. Comparativement au grand vizir, Iago a à contrario un vocabulaire bien plus cru le rapprochant de l’argot.

Jafar et Iago forment selon moi un parfait tandem, tant ils se complètent parfaitement bien et sont aussi machiavéliques et sans scrupules l’un que l’autre…

J’avais eu la chance de découvrir Aladdin lors de sa sortie au cinéma en 1993, j’y étais allé le 10 décembre 1993 accompagné de ma soeur et deux de mes amies. Ce magnifique long métrage nous émerveilla et nous subjugua : il nous fit rire, nous passionna et nous fit rêver… 😀

Il faut dire que Aladdin est à la fois un fantastique film d’aventures, jalonné de morceaux de bravoure et de scènes d’action spectaculaires (la scène où Aladdin et Abu sur leur tapis volant tentant de sortir de la caverne aux merveilles est un morceau d’anthologie), une merveilleuse comédie à l’humour complètement dingue inlassable mais il est également féerique, enchanteur et émouvant (le dénouement en particulier est un bijou d’émotion…).

A noter aussi que, comme souvent avec Disney, le doublage français est fantastique.

Paolo Domingo est fabuleux dans le rôle de Aladdin, il parvient à retranscrire avec panache l’humour de l’intrépide héros, mais aussi son tempérament courageux et sa sensibilité.

Magali Barney (Adeline Gallant/Akane Tendo dans Ranma 1/2 , Eliza dans Gargoyles dans les anges de la nuit ) est magnifique dans le rôle de Jasmine : elle est parfaitement crédible, tant dans les moments où la princesse fait preuve d’aplomb que dans les passages où elle se montre douce et gentille..

Richard Darbois quant à lui est sensationnel dans le rôle du Génie et arrive avec brio non seulement à nous faire rire aux éclats mais aussi à nous émouvoir… C’est par ailleurs le personnage de dessin animé qu’il a éprouvé le plus de plaisir à doubler au cours de sa carrière, à cause du caractère fantasque de celui-ci  et de ses diverses imitations lui permettant de s’en donner à coeur joie ! 😀 Pour moi, sa prestation égale celle de Robin Williams.

Eric Metayer lui est tout simplement parfait sur le perroquet Iago tant sa prestation est irréprochable et le bagou de l’ignoble mais néanmoins drolatique perroquet demeure intact dans la langue de Molière.

Teddy Billis quant à lui est excellent dans le rôle du sultan, il est impeccable tant dans les moments de candeur de celui-ci que dans les passages où il se montre gentil et joueur (le Sultan étant un grand enfant).

A noter aussi que Aladdin fit l’objet de plusieurs adaptations vidéoludiques, le jeu vidéo le plus réussi étant la version Megadrive supervisée par David Perry (Cool Spot, Earthworm Jim ) qui repoussa la console 16 bits de Sega dans ses derniers retranchements et s’avéra être un chef d’oeuvre au même titre que le film, tant le jeu vidéo s’avéra somptueux, drôle, jouable et passionnant ! Mes parents me l’avaient gentiment offert à Noël 1993 et il me captiva autant que le film ! 😀

Il y a énormément de films d’animation Disney que j’aime beaucoup ou que j’adore, cependant Aladdin est, et restera à jamais MON long métrage d’animation favori des studios Disney et fait partie de mon panthéon de films cultes.

Un pur chef d’oeuvre enthousiasmant pour tous les âges et qui ne vieillira jamais. Pour ma part, il me passionne, me fait rire et m’enchante autant qu’au premier jour et il demeure très cher à mon coeur… ^_^

Aladdin est disponible en DVD et Blu-Ray, en dématérialisée  sur Itunes et sur la plateforme de streaming Disney + .

 

 

 

 

 

 

 

2 thoughts on “Critique : Aladdin

  1. Excellente analyse très détaillée, cher Xanatos ! Un film qui t’a absolument passionné. Quant à moi, j’y ai vu surtout une performance visuelle et dynamique, et un feu d’artifice comique grâce au Génie (je n’avais vu que la VF, bravo Richard Darbois !). Hé oui, c’était il y a 30 ans déjà ! Je me souviens avoir adoré aussi le tapis volant, très drôle, et avoir regretté sa présence un peu trop limitée. Je dois dire que la gentille romance et le méchant vizir Jafar avaient assez peu retenu mon attention, ne sortant guère des poncifs du genre à mon avis (ah, les vizirs ! tous des salauds !). “La Petite Sirène”, du même duo Disney créatif, m’a beaucoup plus ému, sans compter Ursula : quel personnage ! Mais je suppose que le jeu vidéo n’a fait qu’augmenter ta passion, très compréhensible. Curieusement, la TV rediffuse fort peu “Aladdin”, je crois…

    1. Merci pour ton retour très positif Yupa, ravi que ma critique élogieuse de Aladdin t’ait plu ! 😀 Oui le Génie est vraiment un personnage magnifique et tellement drôle et attachant ! Tu as parfaitement raison d’évoquer le Tapis Volant dont j’aurai du davantage parler dans ma chronique. Oui il est en effet très attachant et, au même titre que le Génie, est doté d’une vraie personnalité. Par exemple, quand Jasmine découvre que le prince Ali et Aladdin ne sont qu’une seule et même personne, le Tapis l’incite à lui dire toute la vérité. Il ne parle pas, n’a pas de visage, mais sa gestuelle reflétait parfaitement son état d’esprit. De plus ses mouvements montraient bien son état d’esprit : quand il est triste et dépité lorsque le singe Abu lui crie dessus, quand il est joyeux et enthousiaste lorsque Aladdin lui demande gentiment où se trouve la lampe et qu’il s’empresse de l’aider. De même, quand tous trois après avoir été éjectés par Jafar jusque dans un pays enneigé, c’est le Tapis Volant qui a aidé Aladdin et Abu à revenir dans le repaire du sinistre vizir pour sauver la vie de Jasmine, du Sultan et de Rajah… Ah personnellement, j’adore Jafar. On pourrait certes penser qu’il n’est pas original : dans les pays francophones, on connait très bien l’infâme et désopilant grand Vizir Iznogoud crée par Goscinny et Tabary qui complotait contre Haroun El Poussah et devenir calife à la place du calife… Mais je trouve que Jafar a une personnalité qui lui est propre : c’est un antagoniste qui a beaucoup de classe et de prestance, et, non seulement il est rusé, mais je raffole aussi de son humour noir. De plus, son complice le perroquet Iago allait à l’encontre des clichés habituels : ENFIN un acolyte d’un méchant compétent et intelligent, loin des partenaires débiles, ne faisant que des gaffes et juste là pour amuser la galerie ! J’ai toujours beaucoup aimé l’histoire d’amour entre Aladdin et Jasmine : très gentille certes, mais elle évite les écueils de la guimauve et de la mièvrerie. Oui, le jeu vidéo sur Megadrive a aussi contribué à favoriser mon engouement envers le film original, tant il a su conserver avec panache l’humour délirant du film mais aussi son souffle épique ! 😀 Et le fait que des animateurs des studios Disney aient travaillé dessus donnaient la sensation de jouer à un vrai dessin animé interactif ! La Petite Sirène est en effet un grand film : libre adaptation du conte de Andersen (que j’avais adoré, de même que le superbe film d’animation japonais de Tomoharu Katsumata) mais il est néanmoins passionnant. Et j’aime beaucoup aussi Ursula, excellente méchante, très perfide, manipulatrice et calculatrice qui m’a bien fait rire également ! 🙂

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