Captain America : La légende vivante

Captain America : La légende vivante

Captain America : La Légende Vivante

Scénario : Roger Stern

Dessins : John Byrne

Cet album regroupe les numéros 247 à 255 de la série Captain America publiés de 1980 à 1981.

Il s’agit vraiment là d’un excellent album ! smile.gif

Les dessins de John Byrne sont réellement très beaux et expressifs, bien plus jolis que son travail sur X-Men (qui est tout de même franchement superbe et culte !) mais pas aussi aboutis que le travail prodigieux qu’il a accompli par la suite sur Superman Man of Steel chez DC Comics.

Quant aux scénarios de Roger Stern, ils sont très prenants et palpitants.
Ce que j’apprécie particulièrement dans ces aventures, c’est que le scénariste n’a aucunement négligé la vie privée de notre héros. En effet, la plupart des histoires de Captain America que j’avais lu jusque là se concentraient essentiellement sur sa carrière de super héros au détriment de sa vie quotidienne… Et bien pas dans les récits de cet album !

En effet, on apprend que si Steve Rogers fut pendant un temps policier, il a démissionné de son poste et est devenu dessinateur publicitaire freelance.
D’une part, ce métier lui permettait d’avoir davantage de temps libre pour redevenir Captain America quand son devoir l’exige, et d’autre part, ce travail lui permettait de stimuler et développer sa créativité artistique.

On a le temps de faire ample connaissance avec son entourage comme sa très jolie voisine Bernadette Rosenthal qui trouve que Steve est un jeune homme charmant, sympathique et attentionné… Tout en étant stupéfaite de voir que celui ci a des goûts résolument rétros et qu’il préfère le jazz et le blues au Rock and Roll et qu’il accroche davantage aux films avec Humphrey Bogart que des films plus récents.

Si elle savait que Steve a en fait le même âge que ses grands parents, elle en tomberait à la renverse !wink.gif

Il y a aussi certains passages emplis de nostalgie et de mélancolie comme ceux où Steve retrouve certains quartiers où il a vécu son enfance et se remémore avec émotion les moments vécus auprès de sa famille, ses ami(e)s, ses camarades de classe, ses instituteurs et institutrices.
Et évidemment, cela le trouble et le déconcerte de retrouver certain(e)s ami(e)s qu’il a connu dans les années 40 et que dans les années 80, ceux ci sont devenus des personnes âgées alors que lui, en raison de sa congélation qui a duré plusieurs décennies n’a pas vieilli.

Bien entendu, Captain America en découdra avec certains super vilains tels que le Machiniste, l’infâme Mr Hyde, Batroc ou encore le machiavélique baron Blood.


Par ailleurs, les scènes d’action sont particulièrement enlevées et dynamiques et extrêmement réussies, Byrne sachant bien mettre en avant la volonté inébranlable du Captain ainsi que sa force inouïe.

Les ennemis sont bien campés et certains d’entre eux s’avèreront plus nuancés qu’il n’y paraît. Le machiniste semble au premier abord être l’archétype du savant fou, pourtant, il a un secret des plus surprenants et qui le rendra particulièrement touchant.

De même, en dépit du fait que Batroc soit un hors la loi, ce n’est pas pour autant un meurtrier, c’est un homme qui a certains principes et, s’il est prêt à cambrioler des banques selon lui corrompues, hors de question pour lui de tuer des civils innocents. C’est ce qui le poussera à se rebeller contre Hyde.

Mais l’histoire la plus étonnante est celle ou Captain America se lance dans la course à la Maison Blanche !
Cela est dû à un certain Conwood, un business man qui est persuadé que la légende vivante a le potentiel et les atouts en main pour que la légende vivante puisse devenir un grand président, même s’il a orchestré cela dans le dos de ce dernier.
Cette campagne présidentielle déclenche une certaine effervescence auprès de nombreux citoyens américains qui admirent notre héros.


Toutefois, Captain America, tout étant très touché par le soutien et l’amour que lui témoignent plusieurs de ses compatriotes s’interroge sur sa légitimité à être candidat aux élections présidentielles.
S’il défend avec passion et ferveur des valeurs morales et humanistes, selon lui, il est avant tout un super héros et un soldat, pas un politicien et se demande s’il serait à la hauteur de cette tâche.

Ce récit donne lieu également à quelques passages cocasses, je pense notamment à une scène avec J.Jonah Jameson le rédacteur du Daily Bugle et Robbie Robertson qui est absolument Hi-LA-RANTE ! laugh.gif

Quoi qu’il en soit Captain America s’avère être très attachant dans ces histoires: il est gentil, humble, modeste, a beaucoup d’humour et sait souvent faire preuve d’une très grande sagesse. smile.gif

De plus, il se dégage une certaine fraîcheur très agréable de ces aventures de Captain America qui leur confèrent beaucoup de charme, elles ont à la fois un ton rétro, tout en bénéficiant du trait résolument moderne de John Byrne (même si ces histoires datent du début des années 80).

Je conseille fortement cet album Captain America la légende vivante, il est drôle, touchant et passionnant. De plus, il est parfaitement accessible aux néophytes, il y a un chapitre qui relate les origines de Steve Rogers et narre comment il est devenu Captain America.

Captain America la légende vivante de Roger Stern et John Byrne est disponible chez l’éditeur Panini en version française.

 

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