
Les Schtroumpfs et le village perdu
Les Schtroumpfs et le village perdu
Réalisation: Kelly Asbury
Scénario : Stacey Harpman, Pamela Ribon
Character design : Patrick Maté
Direction de l’animation : Alan Hawkins
Musiques : Christopher Lennertz
D’après l’oeuvre de Peyo
Au village des schtroumpfs, absolument tout le monde vit en paix et en harmonie, chacun se livrant à ses passes temps et ses activités de prédilection correspondant à leurs personnalités respectives.
Toutefois la Schtroumpfette qui est l’unique fille au sein du village et qui a été créée par l’ignoble sorcier Gargamel peine à trouver sa place et une vocation qui puisse l’exalter.
Le schtroumpf à Lunettes, le Schtroumpf Costaud et le Schtroumpf Maladroit décident de l’emmener faire du « Schtroumpf board » afin de lui changer les idées.
C’est alors qu’elle rencontre un schtroumpf énigmatique qui s’enfuit en l’apercevant et laisse tomber par mégarde son bonnet, à proximité du mur séparant les bois de l’étrange forêt interdite.
Gargamel saisit cette opportunité pour kidnapper la Schtroumpfette et réalise via ce bonnet (d’une couleur différente de celle portée habituellement par les schtroumpfs) qu’il existe un autre village des schtroumpfs, son emplacement lui ayant été révélé grâce à un sortilège auquel il a eu recours.
Fort heureusement, la Schtroumpfette parvient à s’échapper grâce à l’aide providentielle de ses amis et décide de partir en quête de ce village afin de prévenir ses habitants du danger qui les menace…
Les Schtroumpfs et le village perdu est le deuxième long métrage d’animation cinématographique tiré de l’oeuvre de Peyo sorti en 2017, le premier ayant été La Flûte à six Schtroumpfs adaptant l’album éponyme (et qui en fait un album de Johan et Pirlouit une autre oeuvre majeure de Peyo et c’est dans cette histoire que les schtroumpfs firent leur première apparition !).
Et c’est un pur bonheur. 😀
Depuis ma petite enfance, j’ai toujours été un fervent fan des Schtroumpfs. 😀
La BD de Peyo fut l’une des premières que j’ai lu de ma vie, j’ai découvert le dessin animé lors de sa première diffusion dans Récré A2, je possédais l’intégralité des jouets, aussi bien les personnages que le village des Schtroumpfs…
J’ai toujours voué une grande passion à l’oeuvre majeure de Peyo que je trouve drôle, intelligente, passionnante et poétique.
Je n’ai toutefois pas regardé les films live, commis par Raja Gosnell qui fut le réalisateur des abominables films live de Scoubidou. Le design des Schtroumpfs dans ces long métrages me révulsait et j’ai été consterné par les gags scatologiques qui émaillaient les bandes annonces.
Fort heureusement, il n’en est rien dans le film d’animation dont nous parlons ici.
Tout d’abord, il est visuellement magnifique, les schtroumpfs y sont à nouveau mignons et expressifs et le character design est extrêmement proche du trait de Peyo que ce soit pour les schtroumpfs, Gargamel, Azraël, le Cracoucass ou des animaux comme les lapins.
L’animation quant à elle est d’une fluidité sidérante et nous en met plein la vue et les décors sont superbes. Enfin, les musiques sont divines et absolument somptueuses.
L’humour est très présent et réside aussi bien dans les gags visuels cocasses et expressifs que dans les dialogues où les jeux de mots truculents.
Soulignons à ce sujet le soin accordé à l’adaptation française, donnant lieu à quelques dialogues savoureux: par exemple le Schtroumpf Maladroit a prit par inadvertance un oeuf et se fait pourchasser par ses parents et il déclare “On ne va pas se brouiller pour un oeuf !” 😆
Les caractères des personnagesprincipaux sont fidèles à ceux qu’ils avaient dans l’oeuvre originale, excepté le Schtroumpf à Lunettes, ici moins moralisateur et plus sympathique et son côté bricoleur fournira une aide précieuse à ses compagnons.
La Schtroumpfette se montre très intelligente, entreprenante et intrépide et sa quête existentielle, bien que classique est bien traitée.
Pour ce qui est du chat Azraël, on constate qu’il y est plus malin, perspicace et observateur que son maître.
Pour Gargamel, les scénaristes ont trouvé un bon équilibre sur sa psychologie, tantôt il s’avère être dangereux, redoutable et menaçant, tantôt il est comique et complètement bouffon (l’autodérision dont il fait preuve est à ce sujet hilarante ! 😆 ).
Pour ce qui est du Cracoucass, si il y est plus stupide que dans la BD, il conserve néanmoins son tempérament destructeur et ravageur.
Il y a aussi une bonne alchimie entre les différents personnages et leurs interactions sont soignées.
J’aime bien aussi le caractère du grand Schtroumpf, râleur certes, mais aussi sensible et attentionné, tout en sachant se remettre en question.
L’histoire est dynamique et menée tambour battant et n’est pas avare en morceaux de bravoure.
Les Schtroumpfs et le village perdu est un film beau, drôle, poétique, passionnant et émouvant. 😀
En bref, si vous êtes fans ou nostalgiques des Schtroumpfs, ne passez pas à côté de ce long métrage d’animation de grande qualité ! 😀
Il s’agit d’une véritable déclaration d’amour adressée à l’oeuvre phare de Peyo qui transpire la passion et qui lui rend un bel hommage.
A ce sujet, le générique de fin est dédiée à la mémoire de Janine Culliford (décédée en 2016), la regrettée épouse de Peyo qui avait choisi la couleur bleue des personnages.
La version française quant à elle est très bonne. Mention spéciale à Gérard Hernandez qui reprend son rôle du Grand Schtroumpf (qu’il interprétait déjà dans la série animée de Hanna Barbera et dans les deux films live) et nous livre une interprétation magistrale, sans nul doute sa plus belle prestation du personnage.
A voir absolument ! 😀
Les Schtroumpfs et le Village Perdu est disponible en DVD et Blu-Ray chez Sony Entertainment.