Sonic le film

Réalisation: Jeff Fowler

Scénario : Josh Miller

Character Design : Tyson Hesse

Musiques : Tom Hokelborg

Sonic est un hérisson anthropomorphe vivant sur une planète lointaine et mystérieuse ayant la faculté de courir à la vitesse du son.

Alors qu’il s’apprête à offrir une fleur à sa mère adoptive la chouette Longclaw pour lui faire plaisir, tous deux sont soudainement attaqués par une tribu de guerriers échidnés.

Longclaw offre alors à Sonic un sac d’anneaux qui peuvent ouvrir des portails le menant vers d’autres planètes.

Elle en emploie pour envoyer son fils adoptif sur la planète Terre et se sacrifie héroïquement en faisant barrage de son corps pour couvrir la fuite du jeune hérisson…

Une dizaine d’années se sont écoulées depuis que Sonic est arrivé sur Terre. Il vit actuellement à proximité de la petite ville de Green Hills sans qu’aucun humain ne soupçonne son existence, à l’exception de Carl le Dingo, un vieux chasseur dont personne ne prend les propos au sérieux.

Sonic admire au plus haut point Tom Wachwoski, le shérif de Green Hills qui veille à la sécurité de ses concitoyens en maintenant l’ordre et la discipline. Il vit en couple avec la vétérinaire Maddie.

Ce que notre jeune héros ignore, c’est que son idole compte déménager avec son épouse à San Francisco où il a été embauché par le service de police. Il faut dire que la vie à Green Hills est un peu trop tranquille aux yeux de Tom et il aspire à vivre dans une plus grande ville où il pourra déployer toute l’étendue de son talent et ainsi avoir la sensation de se rendre utile.

Un jour, alors que Sonic joua au baseball à l’abri des regards indiscrets, il réalise qu’il risque d’être tout seul jusqu’à la fin de ses jours, sans amis…

Il décide alors de courir le plus vite possible pour oublier son chagrin et provoque involontairement une panne de courant à travers plusieurs régions des États-Unis.

Ce black out intrigua les membres du département de la Défense des États-Unis qui décident alors d’envoyer le docteur Ivo Robotnik mener l’enquête.

Sonic réalise qu’une organisation est sur ses traces, et conformément aux souhaits de Long Claw sa mère adoptive, si on découvre son existence, il doit quitter cette planète.

Au moment où il s’apprête à quitter la Terre en employant un anneau pour se rendre sur un monde rempli de champignons géants, il se fait surprendre par Tom Wachowski qui tire sur lui une seringue remplie de somnifère. Avant de s’assoupir, Sonic fait tomber un anneau menant à la ville de San Francisco et son sac d’anneaux tombe dans le portail vers cette destination.

Peu après Sonic et Tom sympathisent et ce dernier va amener son nouvel ami à San Francisco.

Leur périple sera semé d’embûches et leur ennemi le plus dangereux est le docteur Robotnik qui va les traquer sans relâche !

Comme vous le savez, je suis vraiment un très grand fan du hérisson bleu, je suis quasiment un fan de la première heure depuis que mes parents m’ont offert la Megadrive lors de mon 13e anniversaire en 1992. J’ai suivi passionnément toutes ses aventures vidéoludiques sur la mythique console 16 bits (Sonic 2, Sonic 3, Sonic and Knuckles, Sonic 3D Blast et même Sonic Spinball)

et j’ai été absolument subjugué par Sonic Adventure 1 et 2 sur Dreamcast.

Au sujet du film, j’avais été originellement sceptique en raison du fait que c’est un film live qui fut annoncé (un long métrage d’animation aurait été selon moi plus approprié pour un tel personnage) et, n’ayons pas peur des mots, je fut horrifié par la première bande annonce mise en ligne en avril 2019.

Cependant, j’ai été stupéfait que le réalisateur et toute l’équipe aient tenu compte de la colère des fans, se sont remis en question et ont changé du tout au tout le design de Sonic afin qu’il ressemble davantage à celui des jeux.
Ensuite, les diverses critiques positives que j’ai lu sur le net (essentiellement Américaines, les critiques Françaises étant bien plus acerbes) m’ont donné envie de lui laisser sa chance.

Résultat des courses ?
Et bien, j’ai aimé ce film que j’ai trouvé sincèrement bon . Ce n’est certes pas un chef d’oeuvre du 7e art, mais ce n’est pas du tout la purge tant redoutée.

Tout d’abord, les effets spéciaux sont très réussis, Sonic est très beau et expressif et a de chouettes mimiques et son animation est irréprochable .

Le rendu de sa vitesse légendaire est admirablement traité donnant lieu à des scènes d’action et de course poursuite d’une efficacité à couper le souffle !

Au sujet de l’histoire, elle est simple, mais tient la route, bien que quelques questions soient restées sans réponse:

Pourquoi le peuple des échidnés sur la planète Mobius convoitaient la vitesse de Sonic ? Quel était leur objectif ?

On aura toutefois quelques informations fournies dans Sonic 2, le film sur certaines des motivations et buts des échidnés…

Pour ce qui est du tempérament de Sonic, on retrouve majoritairement la plupart de ses traits de caractère habituels: son sens de l’humour décapant ainsi que son bagou, sa cool attitude, son impertinence, son côté désinvolte…

Mais on lui découvre aussi un côté mélancolique dans ce long métrage, notamment sur sa solitude lui causant beaucoup de tristesse.

Pour ce qui est de Robotnik, Jim Carrey est, n’ayons pas peur des mots, tout bonnement génial.

Il a réellement su s’approprier le personnage et a parfaitement su retranscrire à travers son jeu toute la folie, la démesure, la mégalomanie et la grandiloquence du célèbre savant fou.

Ses expressions faciales m’ont fait rire de bon coeur (la tête qu’il tirait quand il a vu pour la première fois Sonic m’a fait hurler de rire ! ). Néanmoins, il y a tout de même quelques moments où il interprétait sérieusement Robotnik et savait le rendre intimidant et menaçant.
Carrey est de très loin l’acteur le plus convaincant du film.

L’infâme Robotnik sera par ailleurs épaulé dans sa quête pour capturer Sonic par l’agent Stone qui lui est dévoué corps et âme. Ce dernier est interprété avec talent par Lee Majdoub qui est particulièrement irrésistible  dans le rôle, ses interactions avec le savant fou étant aussi savoureuses que truculentes à souhait ! 😀

Je suis plus mitigé sur Tom le shérif qui se lie d’amitié avec notre héros. James Marsden est très bon, son interprétation est irréprochable, mais son personnage est hélas assez lisse, ne brillant véritablement que lors de ses interactions avec le hérisson bleu.

Au sujet de l’humour je l’ai trouvé globalement assez efficace: si certaines vannes tombent à plat, d’autres blagues ou gags m’ont en revanche fait sourire ou rire de bon coeur.

Les scènes d’action sont soignées, mais la meilleure d’entre elles est la dernière où Robotnik pourchasse Sonic: elle est incroyablement spectaculaire, truffée de trouvailles visuelles démentielles et me rappelait avec bonheur les bouffées d’adrénaline que me procuraient les scènes où Sonic courait à 200 à l’heure dans les jeux vidéos.

Globalement, c’est un honnête divertissement, pas exceptionnel, mais réellement agréable et plaisant m’ayant fait passer de bons moments.

Les quelques clins d’oeil faits aux jeux vidéos et adaptations animées de la licence m’ont aussi bien plu.

Et je dois dire que c’était émouvant de voir mon héros de jeu vidéo prendre vie au cinéma dans un film dont il est le héros…

Et une des scènes que j’ai le plus adoré, c’est l’apparition de l’un des mes personnages favoris de la saga: l’adorable Tails, le meilleur ami de Sonic ! Fort heureusement dans Sonic 2, le film , notre renardeau préféré y aura un rôle très important, de même qu’un autre personnage majeur de l’univers du hérisson bleu !

Sonic, le film est disponible en DVD et Blu-Ray chez l’éditeur Paramount en VF (avec le doublage français et le doublage québécois) et en VOSTFR ainsi qu’en dématérialisée sur Itunes.