Critique de The Crow

Critique de The Crow

The Crow

Réalisation: Alex Proyas

Eric Draven est un talentueux chanteur de rock éperdument amoureux de sa femme Shelly Webster. Tout va bien dans le meilleur des mondes… Mais un jour, la veille de Halloween,  leur idylle tourne à la tragédie, Shelly est violée et tuée par des bandits et ceux assassinent et défenestrent Eric.

L’enquête de la police n’a rien donné, au grand désespoir de Sarah, une petite fille qui était leur amie.

Cependant… un an après le drame… Un corbeau ressuscite Eric Draven qui sort de sa tombe.

Il se remémore ce qui est arrivé et jure d’abattre les ignobles bandits qui l’ont tué ainsi que sa femme et ne trouvera le repos qu’après avoir accompli sa destinée.

The Crow est immense classique des années 90 qui est considéré comme l’un des films majeurs de Alex Proyas.

Ce long métrage avait défrayé la chronique en 1993, un an avant sa sortie officielle, car Brandon Lee le fils de Bruce Lee et interprète de Eric Draven mourut lors du tournage après qu’un acteur lui ait tiré une vraie balle (au plus grand désespoir de celui-ci qui ne tourna plus rien pendant un an). Le metteur en scène dût avoir recours aux images de synthèses pour concevoir un visage numérique semblable à celui de Brandon Lee pour tourner les scènes dans lesquelles il ne put jouer.

La mort tragique de cet acteur a sûrement contribué en partie au succès du film, comme celui de l’infortuné Heath Ledger, interprète du Joker dans The Dark Knight de Christopher Nolan (le volet le plus populaire de la trilogie Batman du metteur en scène).

Cependant, si Brandon Lee n’avait pas succombé au cours de ce tournage, ce film serait il devenu culte aujourd’hui ?

A mon humble avis oui.

Tout d’abord, il est visuellement somptueux, les décors gothiques de la cité sont splendides et nous plongent directement au coeur de l’ambiance sombre et tragique du film.

Au sujet des acteurs, Brandon Lee est littéralement habité par le personnage de Eric Draven et s’est totalement investi dans son rôle.

 

Il a su à la perfection retranscrire à travers son jeu la fureur, la rage et la détermination inébranlable de Eric Draven à exterminer les artisans de son malheur.

 

Il nous gratifie aussi d’un humour noir à la fois drôle et inquiétant.

Cependant, il est aussi à la hauteur dans des passages plus intimistes comme quand il se confie à la petite Sarah qu’il est heureux de revoir et on perçoit à travers le regard du “Crow” son infinie tristesse.

si on excepte certains bandits qui cabotinent un peu trop, les autres acteurs nous livrent des interprétations au diapason et à la hauteur.

On a le plaisir de retrouver notamment l’excellent Ernie Hudson (Winston Zeddmore dans Ghostbusters/SOS Fantômes 1 et 2) dans le rôle du sergent Albrecht qui prêtera main forte à Draven dans sa quête vengeresse.

La trame du film est extrêmement simple, voire basique. Ce qui démarque ce film du lot, c’est son atmosphère hors du commun, l’interprétation exemplaire de la plupart des acteurs (Brandon Lee en tête), ses excellentes scènes d’action ainsi que ses musiques divines.

De plus, il y a certains passages qui véhiculent une véritable poésie touchant directement le coeur du spectateur.

On saluera aussi le dénouement qui est franchement très émouvant.

En bref, The Crow est un film phare qui aura marqué son temps ainsi que les spectateurs des années 90 et qui traverse les décennies sans vieillir.

Un excellent film donc, mais réservé à un public averti, certaines scènes étant très violentes.

A noter que c’est l’adaptation cinématographique d’un comic book éponyme de James O’Barr qui avait réalisé cette oeuvre après la mort violente de son épouse, tuée par un chauffard. La création de cette bande dessinée lui ayant permis en quelque sorte d’exorciser son immense chagrin…

En France, il a été réédité dans son intégralité dans un album chez l’éditeur Delcourt.

 

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