City Hunter/Nicky Larson de Yuichi Sato

City Hunter/Nicky Larson de Yuichi Sato

City Hunter

Réalisation : Yuichi Sato

Scénario : Mishima Tatsuro

Musiques :  Yoshihide Ôtomo

Ryô Saeba est un nettoyeur. Aidé de son ami et partenaire Hideyuki Makimura, ils résolvent des enquêtes et accomplissent les missions qu’on leur confie… non sans toutefois provoquer quelques casses !

Hélas un jour un drame survient : le cartel de l’Union Teope s’installe à Shinjuku et revend l’Angel Dust, une drogue redoutable octroyant une force prodigieuse à ses victimes, mais leur fait perdre également la raison et les tuent à petit feu… A l’exception toutefois de l’une d’entre elles.

Un triste jour Makimura se fait assassiner et peu de temps avant de rendre son dernier souffle, il confie à Kaori à Ryô en lui demandant de prendre soin de sa soeur bien aimée.

Kaori ébranlée par le chagrin et consumée par la haine sollicite l’aide du City Hunter pour venger la mort de son frère…

City Hunter le manga culte de Tsukasa Hôjô a connu une kyrielle d’adaptations en prises de vue directes, aussi bien des films que des séries live (dont une adaptation Coréenne prenant de grandes libertés envers l’oeuvre originale).

Mais à ce jour, il n’y a eu que trois adaptations live officielles : Le film Hong Kongais City Hunter de Wong Jing avec Jackie Chan dans le rôle titre sorti en 1993 qui était davantage une parodie du manga et il a surtout marqué les mémoires avec sa scène pastichant de manière très drôle le jeu vidéo culte de Street Fighter II (Jackie Chan étant particulièrement hilarant en… Chun Li ! 😆 ).

Puis nous avons eu le film Français Nicky Larson et le Parfum de Cupidon de Philippe Lacheau sorti en 2019 qui est une adaptation beaucoup plus respectueuse du manga de Tsukasa Hôjô et de l’adaptation animée de Sunrise et qui mêle avec brio humour, action et drame. Il s’agit selon moi encore à ce jour du meilleur long métrage de Philippe Lacheau et qui a été plébiscité par Tsukasa Hôjô qui a adoré le film 😀 (et qui fera lui aussi l’objet d’une future chronique 😉  ). Le mangaka s’est par ailleurs fortement impliqué dans ce film et a participé au scénario.

Et enfin nous avons City Hunter/Nicky Larson qui est arrivé sur la plateforme de streaming Netflix en 2024 et qui est la première adaptation live japonaise du manga majeur de Tsukasa Hôjô.

Alors, quel est mon avis sur cette adaptation cinématographique live japonaise de City Hunter ?

Et bien, c’est EXCELLENT 😀 .

Le long métrage adapte les deux premiers tomes du manga original de Tsukasa Hôjô et l’adaptation est assez fidèle malgré quelques libertés.

Ryohei Suzuki est absolument PARFAIT dans le rôle de Ryô Saeba 😀 .

Déjà il a la carrure adéquate pour interpréter l’étalon de Shinjuku : il est grand, élancé, beau gosse et très musclé.

D’autre part, il retranscrit à la perfection toutes les facettes de la personnalité de notre héros : il en fait des tonnes quand le personnage se livre à ses bouffonneries et ses pitreries lubriques, ses expressions faciales sont hilarantes et m’ont valu de belles crises de fou rire ! 😆

Mention spéciale à la “danse du Mokkori” qui m’a fait me tordre de rire et qui fait écho à certains passages du manga où il faisait la même chose dans certains bars et qui est une jolie référence au téléfilm Flash spécial !! la mort de Ryô Saeba et le film d’animation cinématographique City Hunter Shinjuku Private Eyes .  😆

Mais il est également totalement convaincant et très sobre dans les scènes où Ryô est sérieux, professionnel voire sombre : il est très impressionnant dans les gunfights et combats au corps à corps et on comprend aisément quand il passe à l’action pourquoi City Hunter est le nettoyeur le plus redouté du milieu.

Et il est tout aussi à l’aise dans les moments où le personnage laisse parler son coeur et exprime sa sensibilité.

Tsukasa Hôjô a par ailleurs fait un concert de louanges sur la prestation de Ryohei Suzuki qui selon lui a brillamment interprété son charismatique héros.

Je suis plus mitigé sur la performance de Misato Morita dans le rôle de Kaori, qui, certes ressemble un peu physiquement au personnage du manga à ses débuts… Mais si elle exprime bien à travers son jeu la gentillesse et la sensibilité de la jeune femme, on peine à retrouver son caractère susceptible, explosif et haut en couleurs qui font le sel du personnage dans l’oeuvre originale et les adaptations animées.

Masanabu Ando en revanche est remarquable dans le rôle de Hideyuki Makimura, il a très bien cerné le caractère posé, calme et réfléchi du personnage et ses réflexions désabusées sur le caractère obsédé de Ryô m’ont beaucoup fait rire ! 😆

Mais il sait aussi le rendre touchant et émouvant.

Sinon le film parvient très bien à adapter à la fois l’ambiance sombre, dure et violente des premiers tomes du manga (il y a quelques scènes bien violentes sans toutefois se fourvoyer dans le gore) et l’humour grivois, délirant et déjanté qui nous fait tant rire dans l’oeuvre originale et l’animé 😀 .

On pourra toutefois déplorer une BO assez quelconque à part deux remix réussis des musiques Footsteps et Get Wild.

City Hunter est une excellente adaptation live du chef d’oeuvre de Tsukasa Hôjô qui adapte très fidèlement ce manga culte sans être une décalcomanie sans âme pour autant et qui a également des atouts qui lui sont propres.

Le film a par ailleurs remporté un franc succès sur la plateforme de streaming à travers le monde (notamment au Japon et en France) et il reste à espérer qu’une suite puisse voir le jour.

Je le conseille aussi bien aux fans et aux nostalgiques du manga et de ses célèbres adaptations animées qu’aux spectateur néophytes, le film étant totalement abordable pour les spectateurs novices. 😀

City Hunter/Nicky Larson est disponible depuis le 26 avril 2024 sur Netflix.

 

 

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