Le Mystère des Pingouins
Le Mystère des Pingouins
Penguin Highway (VO)
Réalisation: Hiroyasu Ishida
Scénario : Makoto Ueda (d’après le roman de Tomihiko Morimi )
Musiques : Umitaro Abe
Aoyama est un jeune écolier de 11 ans. C’est un garçon intelligent, studieux, assidu au travail et très sérieux.
Il est très proche de l’assistante dentaire, une jeune femme décontractée, pleine d’humour, maligne et charmante.
Un jour des Pingouins envahissent du jour au lendemain le village dans lequel vit Aoyama.
Les habitants se demandent si ils ne sont pas échappés d’un zoo à proximité de la ville…
Or, il n’en est rien ! Plus étonnant encore, ces petits animaux disparaissent dès lors qu’ils quittent la ville.
D’ou viennent ils ? Que veulent ils ? C’est ce mystère que Aoyama tentera d’élucider en compagnie de son meilleur ami ainsi que de l’assistante dentaire.
Voici un film résolument surprenant, déconcertant, mais également attachant !
Je l’ai personnellement beaucoup aimé, mais il s’est avéré être assez différent de l’idée que je m’en faisais.
Tout d’abord, techniquement parlant, le film est beau… très beau.
Le character design est à la fois joli et expressif, les décors sont très variés et détaillés, et l’animation est excellente et très fluide. A ce titre, les scènes où des centaines de pingouins avancent à toute vitesse sont un véritable joyau.
Les interactions entre les différents personnages sont réussies et vraisemblables, on sent une vraie alchimie entre Aoyama et ses camarades et surtout envers la belle assistante dentaire dont le jeune garçon est amoureux.
Leur relation est par ailleurs assez touchante…
J’ai beaucoup aimé également l’humour du film: les personnages sont très drôles, certaines de leurs expressions sont cocasses et on a parfois quelques bons gags.
J’ai cependant été étonné par l’histoire. Non pas qu’elle soit mauvaise, loin, très loin de là.
Mais le récit ne correspondait pas tout à fait à l’idée que je m’en faisais.
Je m’attendais à voir un film d’animation familial et enfantin (sans être mièvre pour autant) avec une histoire classique mais réussie, et ce ne fut pas tout à fait le cas.
Le scénario est au contraire très complexe et recherché, il est assez métaphysique voire philosophique, et il est capital de suivre attentivement celui ci sous peine de perdre le fil.
Je ne le conseillerai personnellement pas aux plus jeunes, car, si le long métrage n’a rien de violent ou d’érotique, son intrigue pourra sembler nébuleuse pour les jeunes enfants.
Je m’en suis bien rendu compte dans la salle, les enfants présents semblaient vraiment déboussolés. Le film est moins accessible par exemple que Wonderland – le royaume sans pluie de Keiichi Hara qui est sorti à la même époque dans les salles obscures et qui est bien plus familial.
Le Mystère des Pingouins a pour atout que les personnages principaux comme Aoyama et l’assistante dentaire fort sympathiques et attachants, et la trame, bien que complexe, n’est pas incompréhensible pour autant, elle sait entretenir les fausses pistes et les faux semblants et distiller des révélations petit à petit.
J’ai donc beaucoup aimé ce long métrage à la fois intelligent, drôle, mignon, charmant et imprévisible. 🙂
Le mystère des Pingouins est assurément le film d’animation le plus original que j’ai vu en 2019 au cinéma.
Le long métrage a hélas été fort malmené par le distributeur Wild Bunch qui eut l’idée aussi saugrenue que détestable de censurer le film en l’amputant de 10 minutes !
Ce sont les spectateurs l’ayant vu d’abord au Japon qui se sont rendus compte du carnage auquel s’est livré le distributeur.
Le long métrage est ensuite sorti en DVD et Blu-Ray chez l’éditeur All the Anime.
Que l’on se rassure, la version intégrale non censurée est bel et bien disponible en édition physique. Cependant, elle ne se trouve que sur l’édition collector dont voici le visuel :
Pour ma part, je vous le recommande chaudement car il est plaisant et sort des sentier battus. 🙂
Le roman original a été traduit en français chez l’éditeur Ymis.
Sachez qu’en plus du film, il existe une adaptation en manga composé de trois volumes. Il est sorti en France chez l’éditeur Nobi Nobi. Le scénario a été écrit par Tomihiko Morimi l’auteur du roman et les dessins sont du mangaka Keito Yano.
4 thoughts on “Le Mystère des Pingouins”
Tout tes propos donnent vraiment envie de voir ce film que je n’ai pas encore vu. Je n’avais pas lu grand chose dessus non plus.
Je pense que c’est assez différent de ce film, mais il y a aussi “Le Grand Magasin” qui m’a surprit récemment. Je l’ai vu sans m’être trop renseigné dessus et sans en attendre grand chose, et au final j’ai beaucoup aimé car c’était visuellement très joli, léger et émouvant, et le thème principal sur les animaux peut un peu surprendre mais il est amené petit à petit, avec douceur. Bref, c’est très charmant.
Pour en revenir à ce “Mystère des Pingouins”, je sens que j’ai mal aux dents ^_^
Merci beaucoup cher Captain Jack, je suis très content que ma chronique du film “Le Mystère des Pingouins” t’ait plu ! 😀 Le film n’a effectivement pas fait beaucoup parler de lui lors de sa sortie au cinéma (il avait été un peu éclipsé par des blockbusters tirés de shonen cultes (Dragon Ball Super : Broly, City Hunter Nicky Larson Private Eyes) ainsi que d’autres films d’animation de grands réalisateurs (Promare de Hiroyuki Imaishi, Wonderland : le royaume sans pluies de Keiichi Hara), mais il vaut clairement le détour ! 😀
Ah oui, “Le Grand Magasin” ! 😀 J’étais allé le voir avec mon ami Yupa lors de sa sortie au cinéma en France en décembre 2023 et nous l’avons adoré. Effectivement, il est très différent du “Mystère des Pingouins”, mais il s’est avéré être enthousiasmant, rafraichissant, drôle et touchant comme tu l’as souligné avec justesse ! Je prévois de l’acheter en DVD ou en Blu-Ray et il se peut qu’il puisse faire l’objet d’une chronique 😉 .
Oui, Captain Jack, tu ne regretteras sûrement pas de voir “Le Mystère des Pingouins”. Xanatos me l’apprend, la production avait élagué quelques points du film, mais justement le Blu-Ray vient de sortir en “Version longue” et complète donc, on peut l’espérer. En nouveauté FNAC, c’est un peu moins de 20 euros. Un certain mystère narratif demeure au final, mais il faut se laisser emporter par la poésie et le “délire” relatif….
Les longs métrages d’animation japonais restent d’un très haut niveau, ça fait plaisir !
J’ai remarqué que la VFST ne nomme jamais l’assistante dentaire que “Elle”, alors qu’en VO le jeune Aoyama l’appelle “Onê-san”, donc “Grande Soeur”, terme d’affection. En VF, elle l’appelle “petit jeune homme”, mais je n’ai pas bien saisi le terme japonais. Il y a jalousie amoureuse d’Hamamoto la petite championne d’échecs, et au fond le conte irrationnel et pourtant réel n’est qu’un défi à la rigueur scientifique qu’essaie d’appliquer Aoyama, en vain ! Une métaphore de la grandeur de son amour secret pour “Onê-san”…