Justice League Snyder Cut (2021)

Justice League Snyder Cut (2021)

Justice League

Réalisation : Zack Snyder

Scénario : Chris Terio

Musiques : Junkie XL

Production : Deborah Snyder et Charles Roven

Alors que Superman succomba lors de sa confrontation dantesque face au colossal Doomsday, son trépas causa l’éveil de trois artefacts ancestraux issus d’une civilisation très puissante : les boites mères.

Bruce Wayne se culpabilisant de la mort de Superman, désirant ardemment se racheter et sachant pertinemment qu’une invasion de la Terre arrivera incessamment sous peu, il part en quête de métahumains qui seraient susceptibles de l’aider dans sa lutte pour protéger l’humanité de la menace qui plane sur elle, en l’occurence la future attaque des sbires de Darkseid seigneur d’Apocolips désirant conquérir la planète bleue et assujettir les Terriens.

Epaulé par Diana Prince alias Wonder Woman, Bruce Wayne échafaude une stratégie qui permettra aux futurs membres de son équipe d’employer leurs aptitudes respectives et de joindre leurs efforts en commun afin de pouvoir triompher de leurs redoutables ennemis.

La tâche ne sera toutefois pas aisée, plusieurs des super héros qui pourraient l’aider doivent conjurer leurs démons intérieurs qui les consument et les surmonter pour pouvoir aller de l’avant et unir leurs forces afin de pouvoir contrecarrer les noirs desseins de Steppenwolf, le subordonné le plus dangereux du terrible Darkseid.

Tous deux parviendront toutefois à convaincre (parfois non sans mal) Flash, Aquaman et Cyborg de s’allier à eux dans leur lutte contre les forces du mal. Leur plus grande aventure ô combien périlleuse les attend…

Autant être franc: bien que j’aime beaucoup la plupart des films de Zack Snyder, si j’exclus sa belle adaptation live de Watchmen, je n’avais pas été très convaincu par ses autres films DC:

Je n’ai pas du tout aimé Man of Steel  et c’est principalement dû a fait que ce film ne correspond pas à ma vision du personnage.

Quant à Batman V Superman j’ai trouvé le film moyen : certainement pas un navet, mais pas un chef d’oeuvre pour moi non plus. J’ai cependant vu aussi la version longue, plus cohérente et plus intéressante qui a permis notamment d’étoffer le rôle de Clark Kent/Superman..

Néanmoins, j’ai voulu laisser sa chance à Justice League mais j’ai fait l’impasse sur la version charcutée par les producteurs et Joss Whedon sortie en salles, attendant de voir la version originelle du réalisateur.

J’ai enfin pu découvrir la vraie version du film lors de sa sortie officielle en 2021 et…

J’ai adoré.

Vraiment. Pour moi, c’est un véritable coup de coeur, et c’est peut être le film que j’aime le plus de Zack Snyder après L’Armée des Morts que je considère comme son chef d’oeuvre (remake magistral du Zombie de Georges Romero).

Déjà, je trouve que le film est visuellement MAGNIFIQUE: c’est un enchantement perpétuel pour les yeux, tant pour les décors, variés et somptueux que pour les nombreuses scènes d’action, véritablement dantesques.

Je trouve que Zack Snyder est véritablement parvenu à retranscrire via son son long métrage le souffle épique et la démesure de comics majeurs tels que Le Quatrième Monde de Jack Kirby et Crisis on Infinite Earths de Marv Wolfman et George Pérez.

En fait, j’ai la sensation qu’il a réussi à trouver un juste équilibre: il est arrivé à diviniser les super héros légendaires de DC en les représentant comme de véritables demi dieux des temps modernes et descendants spirituels légitimes des héros de la mythologie grecque, mais sans négliger pour autant leur humanité, leur vie quotidienne, leurs sentiments…

L’un des thèmes principaux est en effet le deuil, chacun des protagonistes ayant perdu des êtres chers au cours de leur vie et tentent tant bien que mal de panser leurs blessures psychologiques, surmonter leur peine et d’aller de l’avant…

Ce que j’aime avec l’histoire c’est qu’elle laisse le temps aux héros d’exister.

Certaines critiques négatives avaient été émises au sujet de la prestation de Ezra Miller qui reprochaient à celui-ci d’avoir rendu Barry Allen/Flash trop cabotin voire insupportable dans la version de Whedon.

Mais dans cette version ci, ce n’est pas du tout le cas: oui, Barry n’est pas sombre comme peut l’être Batman ou renfrogné comme Aquaman, il a de l’humour… Mais il sait être sérieux et efficace quand la situation l’exige et sait prendre du recul face à certaines situations.

Pour ce qui est de  Victor Stone/Cyborg j’ai trouvé Ray Fisher remarquable dans le rôle.

On sent en tout cas que le staff s’est fortement inspiré des comics New Teen Titans de Marv Wolfman et George Pérez car, comme dans ceux-ci, Silas Stone son père lui a sauvé la vie, mais à quel prix: il a été presque complètement cybernétisé, le faisant ressembler à un “monstre” aux yeux des gens, et il en veut à son père pour cela.

Ils entretiennent des rapports conflictuels l’un envers l’autre, mais quoi qu’en dise Victor, il aime son père et tient à lui.

Dans le story arc du personnage, on peut percevoir aussi une critique de certains travers du système éducatif américain: Victor se fait sermonner par le proviseur de son lycée pour avoir trafiqué par ordinateur les résultats scolaires de l’une de ses camarades afin qu’elle ait de meilleures notes ce qui pour lui n’est pas très moral. Mais si il a fait cela, c’était pour la soutenir, car ses parents ont hypothéqué leur maison pour financer ses études, et, si elle venait à échouer, l’ensemble de sa famille finirait à la rue. Bien que les actes de Victor soient discutables, il l’a malgré tout fait pour une noble cause.

De plus il est un élement indispensable de l’équipe en raison de ses compétences informatiques inouïes ainsi que de ses facultés de mi homme mi cyborg.

Bruce Wayne/Batman a lui aussi évolué. Exit le justicier consumé par sa rage et trop borné de Batman V Superman, la perte de Superman l’a poussé à devenir plus sage, et, conscient de la menace qui plane sur la Terre, il veut créer une équipe qui sera en mesure de faire face à leurs futurs ennemis. Et en plus d’être un combattant hors pair, il est aussi un bon tacticien et chef de groupe.

Diana/Wonder Woman m’a ébloui: Gal Gadot est toujours aussi épatante dans le rôle de la guerrière amazone, et, la scène de l’attaque de la banque m’a époustouflé.

On la voir combattre héroïquement les bandits preneurs d’otage et il leur flanque une raclée magistrale ! elle m’a bien plus impressionné ici que dans les films dont elle est l’héroïne (et pourtant dieu sait que le premier Wonder Woman regorge de scènes d’action virtuoses) et elle montre bien les parts d’ombre et de lumière de la valeureuse héroïne. Quand le chef des bandits menace les otages (des enfants notamment) elle déploie toute l’étendue de sa puissance et le réduit en poussière !

Néanmoins après cet acte brutal, elle terrifie une petite fille, elle s’approche de l’enfant et arbore ensuite un visage beaucoup plus bienveillant et compatissant, et même profondément humain. Je trouve que Snyder a respecté le personnage, car, du triumvirat de DC (elle, Batman et Superman) elle n’hésite pas à se salir les mains (elle a brisé la nuque de Maxwell Lord afin qu’il ne menace plus qui que ce soit !) mais elle sait être altruiste et généreuse envers les civils et les innocents.

Jason Momoa si il ne m’avait pas emballé dans le film Aquaman où il nous gratifiait souvent de blagues balourdes pas drôles qui plombaient un peu son personnage (contrebalancés heureusement par l’intelligence de Arthur Curry et son excellente culture générale et ses connaissances sur l’histoire de l’Antiquité) campe ici un Aquaman qui est un véritable dur à cuire, très sérieux.

Néanmoins, il sait se montre sensible et empathique comme quand il éprouvait de la compassion envers Cyborg qui a perdu son père.

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Et il est majestueux et flamboyant lors de ses scènes de combat démontrant que la puissance incommensurable du roi des Océans n’est nullement surfaite.

Quant au retour de Superman, revenu d’entre les morts, je l’ai trouvé bien amené, pas précipité et c’était habile que ce soit Loïs Lane qui l’ait ramené à la raison.

Pour ce qui est de Steppenwolf qui est le méchant principal de l’histoire, s’il n’est pas d’un charisme exceptionnel (je préférais son apparence dans Superman l’ange de Métropolis ainsi que dans Batman l’Alliance des Héros ) il a déjà un look plus féroce que dans la version de Whedon et des motivations intéressantes. Son souhait d’obtenir la reconnaissance et l’estime de Darkseid le rend même parfois touchant.

Darkseid quant à lui s’il est magnifiquement réalisé et impressionnant est hélas sous exploité au sein de l’intrigue: le récit laisse peu l’occasion à celui-ci de faire preuve de son génie stratégique et son intelligence hors du commun.

Ce que j’ai adoré dans le film entre autres, c’est que TOUS les super héros ont leurs moments de gloire au sein de l’intrigue, aucun d’entre eux ne sert de faire valoir et chacun d’entre eux sont fondamentalement indispensables à l’histoire, et ça, ça fait plaisir.

Ce Justice League m’a enchanté, ému, fait vibrer et rêver et constitue une magistrale réussite de bout en bout. 😀

Merci à Zack Snyder d’avoir finalisé ce film et merci aux nombreux fans d’avoir permis à ce projet de de concrétiser, cela en valait la peine.

Et en dépit de sa très grande longueur (4 heures !) je n’ai pas vu le temps passer.

 

Je l’avais loué, car je n’avais pas la certitude absolue qu’il me plaise, mais l’ayant en fin de compte adoré et étant sûr de pouvoir le revoir plusieurs fois, je l’ai en fin de compte acheté. 🙂

Et je suis content de ne pas avoir d’abord vu la version Whedon, m’ayant permis d’éviter de me livrer au jeu des comparaisons qui aurait pu éventuellement casser mon immersion !

Par curiosité, j’ai ensuite regardé quelques temps plus tard la version de Joss Whedon et des producteurs qui m’a en revanche consterné au plus haut point, tant elle est affligeante : tout le souffle épique, la démesure, la richesse thématique et la formidable puissance émotionnelle évocatrice ont été évacués au profit d’un humour consternant, d’une mise en scène sans saveur et d’une colorimétrie atroce.

Cette version est à proscrire et à fuir comme la peste, tant elle est innommable !

Seule la version de Zack Snyder est digne d’intérêt !

Je n’irai pas jusqu’à dire que Justice League Snyder Cut le meilleur film de super héros de tous les temps, car c’est un jugement purement subjectif. Ceux que je considère comme des chef d’oeuvres du genre sont Superman de Richard Donner, Batman et Batman Returns de Tim Burton, Batman contre le Fantôme Masqué de Bruce Timm et Erik Radomski, Les Indestructibles de Brad Bird et Spider-Man into the Spider-Verse de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman…

Mais je peux déclarer que ce Justice League est devenu mon film préféré du DCEU 🙂 .

Ce long métrage rend par ailleurs un hommage sincère et émouvant à Autumn Snyder, la fille de Zack Snyder qui est hélas décédée en 2017 lors du tournage du film.

Le long métrage lui est dédié.

Justice League Snyder Cut  est disponible en DVD et Blu-Ray chez Warner France et à la location ainsi qu’à l’achat en dématérialisée sur Itunes.

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